Une pause, un instant, un bar

J'préfère les espaces enfumés aux terrasses ensoleillées. Charlie Parker, quelques notes, un air, un antidote; et les odeurs persis...

J'préfère les espaces enfumés
aux terrasses ensoleillées.
Charlie Parker, quelques notes,
un air, un antidote;
et les odeurs persistantes
des vieux amours qui hantent.
Les peaux rongées
sur les canapés, vautrées
entre les cendriers
et les verres dépouillés.

Juste se poser,
être là.
A l'abri de la lumière
et des idées trop claires.
A l'ombre des jours qui déclinent,
bien pénard, tranquille.
Juste se poser,
être là.

Le regard suspendu,
les yeux vaguement perdus,
perdus dans le vague,
le creux de la vague,
mais rien de grave,
non, rien de grave.

Juste le spleen,
quand Dizzie nous sort sa trompette.
Non, rien de bien grave.
Juste le temps d'se griller une cigarette.

Juste se poser,
être là.
A l'abris de la lumière
et des idées beaucoup trop claires.
A l'ombre des jours qui déclinent,
bien pénard, tranquille.
Juste se poser,
être là.

Et puis se mettre à pianoter
sur le bord de la table émaillée,
sourire au milieu de la fumée,
à tout un tas d'étrangers
familiers.
Etrange famille qui part en vrille,
mais juste se poser, être là.

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