humour

Moi Vs les films d'horreur

J'adore les films d'horreur. Et ce que j'adore faire quand je regarde un film d'horreur; c'est insulter les abrutis qui fuient TOUJOURS dans la mauvaise direction, se séparent quand le tueur rode, tombent en panne dans des endroits isolés et autres abérations. Bande d'amateurs!

Voici les 10 raisons pour lesquelles, MOI, je ne vivrais jamais dans un film d'horreur:

1- Je vis dans un 28m².

Autrement dit, quand je rentre chez moi, si un inconnu portant un masque de cochon s'est faufilé dans mon appartement, dans le but de me trucider pendant la nuit, ben je suis dans l'obligation de lui marcher dessus pour rentrer. "Pardon, excusez-moi monsieur, ne bougez pas, c'est bon je passe".

Pour les mêmes raisons, quand mon chéri va se chercher une bière en disant la fameuse phrase "je reviens tout de suite", je ne m'inquiète pas du fait qu'il ne pourrait pas revenir et se faire couper en morceau dans la cuisine: j'ai vue sur le frigo, depuis mon lit, depuis le canapé, depuis le bureau, depuis le dressing (nan je déconne, j'ai pas de dressing). Il y a plein d'avantage à vivre dans un une pièce!

2- Je sais huiler mes portes.

Bon, je triche, en vrai j'ai pas DES portes, juste une, celle de la salle de bain. Mais toujours est-il qu'elle ne grince pas comme un chat qu'on égorge à la petit cuillère. Et au moindre petit début de grincouillement, hop, une goutte d'huile sur les gonds. Faudrait leur filer le tuyaux aux gars dans Paranormal Activity, ils ont pas l'air au courant et ça perturbe sacrément leur sommeil. Donc si un fantome veut s'amuser, il faudra qu'il trouve un peu mieux que jouer avec ma porte!

3- Je ne me prends pas pour un héro.

Si un bruit lourd ou un grognement menaçant retenti derrière une porte fermée alors que je suis sensée être seule chez moi (dans ma pièce), je ne vais pas me diriger vers ladite porte, sur la pointe des pieds, avec le premier volume de Guerre et Paix en format poche comme seule arme. Je préfère sortir de chez moi. Ou appeler un livreur de pizza. Je suis peut-être trouillarde, mais je suis toujours en vie, moi!

4- J'ai des rideaux.

Ou, autre variante: j'ai des stores, des volets... Bref, le soir venu, quand mon appartement devient un aquarium lumineux, aucun pervers ne peut m'observer en train de manger des spaguettis en petite culotte, en me léchant langoureusement les doigts. Tant pis, le pervers ira chez la voisine.

5- Je ne suis pas maso.

Si ton trip, c'est de me regarder me découper le bras avec une pelle à tarte, je te préviens tout de suite, ça va pas le faire. Je comprends que tu te soit donné du mal à faire une déco sympa, à repeindre tous les murs en rouge, à faire du scrapbooking avec des photos de tous les membres de ma famille histoire de me motiver et que tu aies passé tous tes dimanches à fouiner dans des brocantes pour trouver des instruments de torture rouillés. Mais je préfère me couper direct la carotide plutôt que de donner la satisfaction de me voir souffrir à un sadique. Oui, avec moi, Saw aurait duré 2 minutes, générique inclus. Et je vous aurai épargné la sortie d'un film qui s'appelle "chaussette" (saw VII-chaussette ahah!).

6- J'aime être entourée.

Quand je flippe, je décide pas qu'il faut que je fasse une scéance d'introspection, dans la cabane au fond du jardin, toute seule, sans téléphone. "Non laissez-moi trnaquille, ma meilleure amie vient de se faire étriper, il faut que je recentre mon chi". Je suis prête à uriner devant toute ma famille et mes amis plutôt que d'être seule, abandonnée, dans des toilettes isolées au fond d'un couloir à la lumière vacillante. L'intimité, je trouve que c'est largement surestimée, surtout par temps de serial killer.

7- Je suis une sentimentale...mais faut pas me prendre pour une cruche.

Une fois que les choses sont bien établies et que je sais que, ça y est, ça rigole plus, je ne fais plus semblant! Et un zombie est un zombie, même si deux secondes avant c'était ta mère, la prendre dans tes bras et la laisser de machouiller tendrement l'oreille n'y changera rien. Pas de sentiment et batte de baseball à la main!

8-Mieux vaut un tien que deux tu l'auras.

Ou, meilleure formulation: mieux vaut un crâne éclaté qu'une jambe cassée. On le sait, un méchant c'est coriace et le come back toujours très chiant. En cas de doute, toujours exploser la tête. Deux fois. Ca serait dommage de revoir resurgir de nul part un type censé être mort depuis deux heures.

9- J'ai du bon sens.

Les soirs de pleine lune, j'évite de me promener, avec une planche ouija sous le bras, dans un hôpital psychiatrique désaffecté construit sur un ancien cimetière indien. Mais bon après, vous faites ce que vous voulez de votre temps libre. Je ne juge pas.

10- Je suis un brin préparée.

Il y a un gps dans la voiture, mon téléphone est toujours chargée, je sais courir avec mes talons de 12, s'il le faut je peux même les enlever et poignarder quelqu'un avec. Et surtout, j'ai toujours une barre chocolatée dans mon sac. Et ça, je suis sure, un jour, ça me sauvera la vie!

Unknown

La fille horizontale est une fille allongée qui contemple le ciel, l'été, et se souvient de ses aventures, de son premier roulage de pelle et de son premier amour. La fille horizontale est une fille allongée à côté de la cuvette des chiottes qui ne se souvient plus de ce qu'elle a bu, mais qui se souvient de pourquoi elle a bu, comme elle se souvient de sa première cuite ou de son premier homme marié. La fille horizontale regarde droit dans les yeux le gars qui va et vient au-dessus d'elle. Des fois elle l'aime, des fois un peu moins. Des fois, elle se mord les lèvres pour ne pas rigoler parce qu'elle sait pertinemment que c'est un pauvre type qui est juste bon à faire des grognements ridicules. La fille horizontale est une féministe qui a des choses à dire alors elle a décidé d'écrire un livre!

11 commentaires

unicks7 janvier 2014 à 09:53
moi je crois que je serais dans les premières à mourir ;-)
par contre, je ne fuirais pas vers le haut!
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Mona Champaign7 janvier 2014 à 11:03
Ton article est le meilleur du monde.
Je rajouterais : Je sais marcher. Peu de chances que je trébuche sur le corps inerte de mon chien et que je mette 10 minutes à me relever.

Hi hi hi hi (musique du mec au couteau qui fait peur)
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PetiteBelge7 janvier 2014 à 12:55
Et si par malheur je me retrouve enfermée dans la salle de bain, que j'ai miraculeusement eu le temps de fermer la porte à clef avant que le tueur n'entre, je ne m'accolerai pas à la dite porte en soupirant ! Curieusement personne n'est jamais tué par le coup de couteau qui la traverse, mais ça fait sursauter et après avoir survécu à la course poursuite, ce serait bête de mourir d'un infar. (Puis ça laisse plus de temps pour sortir par la fenêtre, plutôt que de regarder le tueur s'affairer sur la porte avant d'y songer !)
Excellent billet, j'ai bien ri ! :-)
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LesJolisSlims7 janvier 2014 à 15:43
Ton article est génialissime ! J'adore les films d'horreur aussi et notamment les slashers pour ces aspects ridicules (mais tellement divertissants !) que tu décris. Là où tu ris le plus, c'est quand même avec les premiers slashers, ceux qui datent de fin 70, début 80. Les personnages sont tellement bêtes ! Et les situations tellement prévisibles !
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myself9 janvier 2014 à 22:44
Ton article, il déchire j'adoooore !!! Tu m'as tué avec le chat égorgé à la petite cuillère !
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